Le jour J tant attendu est enfin là. 4h00 du matin, levé rapide, une bonne douche pendant que les pâtes au blanc de poulet se réchauffe. Je commence à m'installer et avaler mes nouilles pendant que je cuit une entrecôte de porc et que je fais infuser mon thé.
Petite digestion, je finis de préparer mon sac et m'habille. Voici, je suis prêt, je me dirige vers Séné. 8.5 km plus tard et une 1h30 de marche,j'arrive enfin au stade ou je retrouve Daniel.
Nous installons nos affaires sur les tables prévues à cet effet.
Puis nous nous rendons sur l'aire de départ, la place de l'église de Séné. Environ 1400 m qui ne nous serons pas comptés dans notre périple.
Dernières plaisanteries entre Daniel, Eric Marchand et moi.
Au moins, pour une fois le départ n'a pas de retard et nous partons à 10h00.
Les esprits commencent à se figer, la concentration est alors au maximum.
Chacun pense à sa course et à la manière dont il va la gérer, comment réussir à passer les quelques 6 premières heures sous cette chaleur qui deviendra de plus en plus lourde.
Ne pas laisser trop d'énergie dans ces 6 heures, voilà le secret de la réussite de ce 24 heures, garder de l'energie pour pouvoir être à son maximum durant la nuit. Facile à dire, la théorie est là, il ne reste plus qu'à l'appliquer.
Nous sommes tous deux partis sur les bases que nous nous sommes fixés.
Nous sommes réguliers et nous sommes pour ainsi dire sur le même rythme.
Nous ne ressentons pas la fatigue mal grès la chaleur qui devient de plus en plus insupportable. Les coups de soleil commence à se faire sentir.
Pour ma part, l'aventure s'arrêtera entre la 12ème et 13ème heure après une subluxation du genoux gauche.
Pas de kiné sur place, dommage, j'avais cependant un mental d'acier en ce jour.
Alors je resta dans le gymnase encourageant Daniel dans sa lutte.Que le temps passe lentement quand on ne fait rien. A la 15ème heure, je tente de nouveau repartir, mais doit m'arrêter après le tour tant la douleur est intense.
Je réussirais finalement à repartir sur les 45 dernières minutes bouclant ainsi les 5 kms qu'il me manque pour passer la barre fatidique des 100km.
Encore bravo à Daniel qui aura fait la bagatelle d'un peu plus de 153 km.
Maintenant repos pour moi, je dois avant tout retrouver ma confiance en moi avant que je ne décide si je continue ou pas de courir.
Inscris sur le Trail des forts de Besançon le 8 mai, je me demande si ce n'est pas de l'imprudence d'aller faire 45km. Peut être aurais-je enfin la réponse à ma question sur le pourquoi et comment je cours?